mardi, 19 juin 2007

SINGAPOUR -BABYLONE













Juste pour dire que ca fait meme pas 24 heures qu'on est arrives et qu'on a deja achete des protections pour les ecrans de nos 2 appareils photo, 1 carte memoire d'1 giga, 1 pare-soleil pour l'appareil de Cedric, une petite fiole en verre grave, un pendentif en jade et un petit chat blanc en porcelaine...misere de misere!

LES INCONTOURNABLES DE L'INDONESIE


Avant de passer a la suite, on voulait quand meme vous faire part des incontournables de l'Indonesie, ces petits trucs, qu'on ne peux pas oublier:

1) Ici la moto ou le scooter est le moyen de transport principal, si t'en a pas t'existe pas. C'est un moyen de se faire respecter dans le trafic bien particulier de ce pays.



2) D'ailleurs les regles de priorite changent pas mal de celles qu'on connait en Suisse. Ici ce n'est pas de quelle direction tu viens qui va determiner la priorite, c'est la taille de ton vehicule. Les priorites sont determinees comme suit : Camions et cars de tourisme, minibus et 4X4, bemos, voitures normales, voitures tirees par des animaux, motos, scooters, velos et enfin les pietons. Deux remarques sont cependant a faire, le premiere concernant les 4X4 qui, arrives avec arrogance recemment sur le marche sont en vive concurrence avec les minibus et on ne sait pas encore tres bien qui a la priorite sur l'autre, suspens...la deuxieme remarque concerne les pietons qui n'ont jamais, en aucun cas la priorite, le pieton, c'est le bas de l'echelle meprisable, et on comprend mieux pourquoi tous les indonesiens ont un scooter...

3) Au pays du tzunami, quand on pose aux gens la question : "ca a pas ete trop dur apres la catastrophe, les touristes on du fuir le pays non?" on te repond avec un grand sourire: "mais non, les hotels etaient pleins, avec tous ces volontaires des ONG!" Business is business

4) Si t'es constipe, bois un jus de papaye.



5) Si t'as la creve, bois un the au gingembre. Sinon tu peux te faire aussi des boissons rafraichissantes et bonnes pour ton corps comme :
-Ginger Jive: Jus de citron, gingembre, miel et eau > circulation sanguine, poumons, systeme immunitaire.
-Sujeonggwa (de Coree): Cannelle, gingembre, miel, eau > rafraichissant, desalterant, nettoyant du sang.
-Aniseed swing: The Orange Pekoe, anis, miel, cannelle, eau > rafraichissant, desalterant, reveillant, antitoxique.
Recettes goutees et aprouvees au warung Igelanka a Ubud, Bali.



6) Les banana pankakes semblent etre le petit dej national, sauf que les Indonesiens n'en mangent pas, c'est petit dej typiquement indonesien pour les touristes. Mais c'est bon quand meme.

7) Jakarta est une ville sans interet - pour nous.

8) Proverbe de Flores : La transflores c'est bon pour les fesses.

9) Proverbe de Bali : On fait quoi cet apres midi? -Oh, la sieste.

10) Proverbe de Yogyakarta : Bon je crois que je vais craquer pour ce 4eme batik, il est si beau, et si peu cher...

samedi, 16 juin 2007

BIENVENUE A JAVA !!!



Fraichement arrives de Flores en passant une nuit a Bali, Yogyakarta est la ville culturelle de l'ile de Java. Tout les arts y sont representes et tout les produits d'Indonesie y sont rassembles dans les boutiques a touristes. Un lieu d'interaction incroyable et qui nous a surpris des notre arrivee.



Une nouvelle ile, une nouvelle atmosphere et un nouveau peuple qui nous a accueilli aussi joyeusement qu'a Bali. On aurait pu penser que l'ile a 100 % musulmane serait plus discrete et un peu moins festive, mais que neni ! Les gens sont aussi agreables et souriants, les rues sont encore mieux ordonnees et charmantes qu'a Bali et l'atmosphere des plus agreables.

Nous avons eu la chance de trouver tout de suite un petit Losmen (hotel) super cosy ou peintures psychedeliques et chambres ultra propres se croisent dans un couloir commun. Ici pas de harcelement des vendeurs de Batik, pas de voitures (la rue est trop petite) et pas de bestioles a l'horizon. Nous avons aussi identifie tres rapidemment 2 restos qui sont devenus instantanement nos points de repere entre les visites des sites et les boutiques.



Visite donc de Borobudur et de Prambanan. Le premier est le plus grand temple bouddhiste de l'Asie du sud-est et le suivant est en realite un groupe de temples Hindous proche de la ville mais qui ont severement recu un choc lors d'un tremblement de terre il ya 1 annee (5.9 sur l'echelle de Richter et 6000 morts......). Leves a 4 h. 30 du mat pour eviter les cars de touristes et profiter du lever de soleil, arrose par les fumees des volcans voisins en activite. Paysages encore grandioses et ambiance romantique au milieu des Stupas.

Nous avons aussi la chance d'etre ici lors d'un festival annuel des arts, et les concerts (soft rock-punk) nous ont rappele l'ambiance de nos festivals preferes autour de Geneve. De plus, de nombreux stands d'artistes contemporains et associations d'etudiants nous ont fait decouvrir de jeunes talents excellents.





On va donc quitter cette ile et ce pays lundi prochain pour Singapore. Mais nous avons deja le regret de ne pas pouvoir profiter un peu plus de l'Indonesie. Car ici tout nous invite a decouvrir et partager. Beaucoup de gens pensent encore que l'Indonesie est meurtrie par les differentes catastrophes (bombes a Bali, tremblement de terre et tzunami,...), mais leur enthousiasme nous impressionne et nous donne envie deja d'y revenir.










Au revoir donc a l'Indonesie et bonjour Singapore !

mardi, 12 juin 2007

FLORES LA FEROCE !





Quand les temples somptueux et denteles de sculptures nous impressionnaient et que les rizieres nous chantaient quotidiennement des melodies romantiques, Flores nous appelait deja. Non pas pour les memes raisons. Tout au contraire, pour sa beaute narree par plusieurs touristes rencontres lors de nos differents periples et qui nous dit de partir a sa decouverte avant qu'elle devienne, elle aussi une ile tres touristique.

Alors depart ! billet d'avions achetes a Ubud , retour sur Denpasar (la capitalede Bali) pour le decolage et arrivee parfaite a l'extremite ouest de l'ile. Labuanbajo n'est qu'un petit village de pecheur et le point de depart pour les multiples iles paradisiques des Komodos. Aussi connues pour son dragon (varant geant !) que pour ses plongees avec les raies mentas. Mais nous ne sommes pas tres interesses de voir un lezard geant et les plongees, certes tres tentantes, on en avait fait pas mal en Nouvelle-Caledonie et du coup, depart pour le centre de l'ile.



Une personne normale qui prend un bus peut esperer un siege..... mais voila, Flores nous decouvre ses premieres dents. 200 km en bus en 10 h sur l'unique route de l'ile la chaotique Transflores (pas toujours goudronnee, et en tres, mais tres mauvais etat). Que des lacets. Imaginez la croisette (au Saleve) et multipliez cela par le nombre de kms a faire. Bref un circuit grand huit geant et des falaises pas trop sympathiques. Mais une fois de plus, il y a un bon cote. L'ile etant super "decoupee", les paysages sont en consequences et leur beaute n'a d'egale que la difficulte d'y acceder. Imaginez des volcans verdoyants et fumants, des rizieres aussi belles qu'a Bali, une vegetation dense et tropicale en vallee puis temperre sur les cols.... Que du bonheur pour les yeux.










Mais revenons a notre siege ! oui nous sommes montes a 6 h. du matin dans ce bus et nous etions presque les premiers. Mais nous n'avions pas prevu de faire 3 fois le tour de Labuanbajo pour recuper des autres passages. Et il n'etait pas non plus prevu de s'assoir sur un bout de banquette pendant 10 h. avec du poisson seche ! Resultat, on a senti le poisson pendant 2 jours et Cedric a toujours la fesse gauche endormie....

Mais cela nous a permi d'arriver en montagne, a Bajawa. Petite ville tout a fait charmante. Marche super colore ou se melent les odeurs de tabac, cafe grille et cacao. Ou vous pouvez compter une 15aine de sortes d'epinard de toutes les tailles. Ou les chalands prennent une attention toute particuliere a faire des petits lots de leurs legumes et fruit en pyramide, carre, etc.... Bref un marche de montagne particulierement soigne.

Apres une nuit de repos bien meritee, nous sommes partis avec un guide dans des villages Ngada. Et l'experience est devenue particulierement riche. Nous sommes arrives dans un village de montagne ou il y a 2 ou 3 fois des touristes qui passent par annee...... inutile de vous dire que les enfants nous ont sautes dessus. Mais le plus important c'est que nous avons pu echanger un petit peu avec eux en buvant le cafe (moulu et directement dans le verre comme a la turc), manger le mais bouilli et profiter de voir comment ils construisaient leur maison (maintenant avec les fondations en beton... ). Experience et contact tres intenses, tout en sourires et en discussion maladroites.









Apres ce premier village du nom de Beha, nous sommes alles au village plus touristique de Bena. Mais etrangement, il n'y avait pas de touristes et tres peu de gens. Cela ressemblait un peu a une reconstitution d'un musee en plein air. Mais petit a petit les gens etaient identifiables sous les porches de leurs maisons magnifiques en bois et paille. Le tissage d'ikat (tissu tresses) est leur principale activite apres le travail aux champs. Village donc tres paisible et particulierment beau. Le guide nous dit qu'il semblerait que des vestiges de plus de 8000 ans ont ete retrouves sur place et que leures traditions etaient plus que millenaires. Nous y sommes restes 3 heures...... avons pris le temps de se reposer sous un porche, pris le temps de discuter avec le guide de croyances, de traditions, d'histoires fabuleuses et terribles. Avons eu le sentiment de "sentir" un peu le village et sommes repartis a notre hotel l'esprit un peu reveur.



Dans l'apres-midi, ce sont les sources chaudes en bordure d'un des innombrables volcans de l'ile. Nous avons adore barboter dans cette eau a 41 degres (pas trop longtemps, sinon tu tombes dans les pommes) et nous sommes debarrasses (temporairement) de notre crasse et de l'odeur, tenace de poissons...



Le lendemain, depart pour Ende, capitale sans grand interet a part son marche. Mais on et restes la deux jours pour reposer nos petites fesses fragiles et acheter un billet d'avion de retour sur Bali. On avait decide de se rendre a Maumere pour prendre l'avion, c'est une ville qui se situe a l'autre bout de Flores, comme ca on aurait pas besoin de rebrousser chemin jusqu'a Labuanbajo. Manque de bol, la seule compagnie qui vole depuis Flores, Merpati, a plus que mauvaise reputation: avions en bout de course et surtout annulations plus que frequentes du genre tu restes coince pendant 3 jours en attendant que l'avion se remplisse. Et comme personne ne veut prendre Merpati, eh bien, l'avion ne se remplit pas. C'est simple: les Indonesiens rigolent quand tu leur dis que tu as un vol de chez Merpati. Il a fallu donc se resoudre a prendre un billet depuis Labuanbajo qui est desservie par Transnusa, qui est beaucoup plus fiable, parce qu'on a pas des masses de temps.

Mais avant, direction le charmant bled de Moni qui se situe au pied du Mont Kelimutu un volcan pourvu de 3 lacs qui changent de couleur regulierement, ze attraction de Flores. On a donc repris notre bus local avec poules et grand-maman sur les genoux et on est arrivee dans le village avec la pluie...qui a dure 24 heures. Une pluie comme on en avait jamais vue, qui s'abat sur la montagne comme une barre de fer, et qui redouble de violence alors que tu croyais que non, c'est pas possible, ca peut pas etre pire. Le losmen ou on etait a meme ete un peu innonde, vu qu'on etait en bas de la colline. Du coup, le mont Kelimutu, nada, ca valait meme pas la peine d'y penser. On est repartis depites de Moni mais avec deux belges qui se trouvaient la avec une voiture et qui oh, miracle, retournaient sur Labuanbajo comme nous. On a partage la voiture et on s'est echappe vers le soleil, loin de ce trou, ou l'ambiance n'etait pas particulierement agreable non plus, quand il nous a fallu discuter avec 33 intermediaires avant de resoudre la question de notre depart. Bref on etait contents de partir et oh, que de luxe une voiture, 5 passagers seulement dedant! On a pu egalement constater sur la route de quoi ces pluies sont capables, arbres arraches, glissements de terrain, chaussee defonce innondee, mais on ne sait pas par quel miracle toujours praticable. Il faut encore preciser, qu'en ce moment ce n'est pas la saison des pluies a Flores et que ce genre de pluie est plutot inhabituel a cette periode de l'annee...cherchez le dereglement climatique.

Apres 2 jours de route nous etions a Labuanbajo et avons pris nos quartiers sur une colline surplombant la mer, ouf. Le lendemain, le vol n'a eu que deux heure et demi de retard, easy... De retour sur Bali, on a passe une nuit a Kuta, aux rues bordees de boutiques Gucci-Prada-Hugo Boss-McDo pour hypnotiser les touristes (ouh, Babylone!), parce que c'est proche de l'aeroport. Apres Flores, c'est la crise d'angoisse assuree...

lundi, 11 juin 2007

BALI HAPPY







Bali, c'est beau, c'est gentil, c'est accueillant comme des pantoufles apres une journee de ski. Les gens vous sourient et tapent facilement la discute avec les etrangers comme nous, on peut trouver de divins restaus pas cher et l'offre culturelle est incroyablement riche et variee. Bref, Bali, ile benie des dieux comme ils disent sur les prospectus, nous on est prets a le croire.










Nous avons d'abord passe quelques jours dans le sud a Sanur, la ou debarquent la plupart des touristes. On etait bien dans notre petit bungalow tout ouvrage dans un petit jardin tranquille, on a atterri en douceur et en chaleur, dans les 33 degres et au moins 98% d'humidite mais on s'en fout parce qu'on est bien, relax, tranquilles. Une petite excursion dans le sud pour voir Tanah Lot, temple hindouiste au coucher du soleil - contrairement au reste de l'archipel indonesien a majorite musulmane, Bali est en tres grande majorite hindouiste. Ce qui explique les temples qui fleurissent au moindre espace disponible, du simple rebord de fenetre pour une version mini au mega-complexe de Pura Besakih (22 temples anciens) en passant pas les ronds points, et les offrandes partout partout partout, sur la route, sur les motos, dans les cafes, les bureaux, a l'aeroport, aux toilettes, partout, mais vraiment partout...

Et puis on est partis vers Ubud, capitale culturelle du pays. Connue pour ses residences d'artistes Ubud, c'est des spectacles chaque soir : theatre, danse, wayang kulit (theatre d'ombre chinoises), gamelan (l'orchestre balinais compose de sortes de xylophones et de percussions) qui accompagnent toutes les performances. Les danseuses sont chamarrees, on ne comprend rien a l'action mais on est fascines par leur grace irreelle et les costumes incroyablement travailles. A Ubud, on a fait notre nid au dessus des rizieres, en bordure de la ville, dans la (relative) fraicheur. Et tout ce qu'on a a faire l'apres midi, c'est regarder les canards passer et les cerfs volants voler...Peace. Et puis aussi on en a profite pour traiter la moustiquaire a la permethrine contre les moustiques, toute une aventure!





Mais on mange super bien aussi a Ubud et on n'est pas pres d'oublier les curries de l'Igelanka, ses plats toujours frais et bons, et les plats plus elabores de notre copine Putu du Laba-Laba qui fait de la cuisine balinaise, dont un riz jaune avec satay (brochettes) tempe (gateau de soja) et petits legumes, avec style et une presentation vraiment classe. Et puis il y a le poisson grille au vin de chine du Ikan Mabuk (poisson saoul), les petits dejeuners de notre hote Nyoman, des green banana pankakes verts fluos, remplis de coco et et de sucre de palme, le Babi Guling (porc farci aux herbes) du boui-boui en face du palais royal, genre Chez ma Cousine version cochon... Bref, que du plaisir.





On est reste dix jours a Ubud, profitant de rayonner dans le nord et l'ouest au coup par coup pour voir des temples, des volcans magestueux et des rizieres, a tous les stades, vertes, jaunes, noires, une sacree architectures, elles construisent le relief de l'ile qui en est recouverte. Et puis on a fait des tours a velo dans la region d'Ubud qui est plut plutot vallonnee - va pousser ton velo a midi sur une route a 45degres, bien les toursites, bien! - mais on n'a pas regrette toute la sueur parce qu'on a decouvert, avec plus de lenteur, la campagne environnante, des temples inconnus des touristes, dont un qui preparait une monstrueuse ceremonie : des milliers et des milliers de paniers d'offrande, des charriots entierement ouvrages dans un detail maniaque et composes entierement de ... cochon, si, si, brochettes, graisse, tete, viande, pattes, tout. Mais aussi des fruits, des fleurs , des oeufs, des poulets, des canards, des gateaux, des patisseries, du riz, des tonnes et des tonnes de bouffes arrangees comme des sculptures, decorees de rubans, de fleurs... Les balinais nous ont souffles, mais souffles. Heureusement, pas de gaspillage ici, apres les ceremonies, ils se font un mega-festin.



Alors voila, inutile de dire qu'on etait bien a Bali, et que les choses se sont un peu corcees a Flores, mais attention, Flores la Feroce nous a seduite aussi...

vendredi, 1 juin 2007

L'OCEANIE.... REMERCIEMENTS

Nous voila partis de l'Oceanie pour arriver en Asie. Le temps que nous y avons consacre (3 mois) sera pour certains tres relatif, mais il signifie beaucoup pour nous.

Ces pays lointains nous ont rapproche de nous-meme, quand les traditions etaient pour nous egalement, notre quotidien. Je ne parle pas de traditions religieuses particulierement, mais plutot de la culture inscrite dans notre quotidien.

Que penser de ces peuples qui ont su maintenir ou garder la foi en eux, en les hommes et la nature ?

Que penser de ces peuples, si proches de la nature preservee et fabuleusement belle, qui ont garde cette notion de base qu'est de vivre en harmonie avec elle ?

Je suis sincerement touche par leur respect a la terre, par leur respect a la mer et par leur respect a leurs origines. Nous avons perdu beaucoup, nous les blancs, qui avons rapidemment cru que la modernite etait le futur, que la maitrise de notre quotidien devait passer par la comprehension systematique de lois ou regles scientifiques. Nous avons perdu l'idee que le futur pouvait egalement etre simple, culturel, respectueux de nos anciennes coutumes et de nos anciens. Nous avons trop peur de l'avenir et preferons nous laisser soudoyer par les multiples contemplations publicitaires. Nous avons perdu notre regard franc sur l'instant et sur le present. Nous avons peur de perdre des choses, alors que la seul maniere de les garder est bien de les contempler et de prendre le temps de les vivre pleinement.

Vous qui me lirez, vous penserez peut-etre que mes paroles sont le reflet d'un etat trop prolonge au soleil.... ou d'un abus de vacances.... Mais croyez moi : je me rends compte, comme vous, que tout cela est depasse, que cela pour nous ne signifie plus rien. Je ne suis pas venu vous dire que la voie a suivre est ailleurs, ou qu'il existe un autre monde meilleur. Je vous dis simplement que les gens que nous avons rencontres depuis notre depart, ont garde un vrai contact avec la nature et qu'ils accordent un respect important a celle-ci. La notion de "Mere" (nature) est une conception encore tres actuelle. Sachant ou nous allons avec nos problemes (climat, pollution, epidemies, manque d'eau, etc.), il serait plus sage, et un seul instant suffirait, de nous questionner sur notre quotidien et sur notre present. Non pas dans la perspective de problemes a resoudre, mais simplement dans celle d'une contemplation de nous-memes et de notre vie.

Je rends hommage a ces peuples qui ont encore le courage de croire en la nature. Alors que la mondialisation leur a donne, comme a nous, des perspectives trop rapides de bien-etre. Je leur rends hommage, d'autant plus que nous avons eu, nous, des siecles pour nous habituer a la modernite, alors qu'eux sautent dans la marmite alors qu'elle est deja brulante !

Nous avons, et vous en trouverez beaucoup, mille excuses pour ne pas prendre le temps. Mais rappelez-vous que cette notion est toute relative.... et que prendre un instant pour soi peut devenir d'une importance capitale !

Non, je le repete, je n'ai pas perdu la raison, je n'ai pas non plus change ! J'ai eu la chance de prendre un instant et de le vivre pleinement. Et je contemple encore et encore tout ce qui m'entoure.

Est-ce que cela remet ma vie en doute ? Non! Est-ce que cela ajoute des risques a mes projets futurs ? Non! Je suis d'autant plus motive de creer, de produire, de travailler, de chercher des solutions et de trouver, tout comme vous, ma place dans ce monde. Ceci est MA culture ! Je ne la renie pas. Je la contemple de loin pour mieux m'y absorber, pour mieux la ressentir et la vivre. Je prends mon elan pour mieux plonger et l'eau se clarifie avec les mois qui passent.....

Encore merci a toi l'Oceanie pour tes beautes translucides, pour ta natures sans frontieres, pour ta grandeur sans limites et ton don de l'essentiel !

L'Asie nous a accueilli a bras ouvert et nous essayerons de la contempler le mieux possible...

Cedric