mercredi, 17 octobre 2007

LA MARCHE DU YAK

Tabo est un village plante a 3000 m au fond de la vallee du Spiti, qui devient plus large a cet endroit. On ne sait pas vraiment pourquoi, mais il y a mille ans, un moine bouddhiste a decide de fonder ici un monastere que l'on peut toujours visiter. Apres la route fabuleuse pour arriver jusqu'ici, nous avons pose nos sacs dans une chambre accueillante de la guesthouse du monastere. Comme partout dans la region, il y a de l'eau chaude mais pas de chauffage, donc aglagla, mais on a pratique le technique de l'oignon ce qui nous a permis d'eviter la pneumonie.

A Tabo il faut aller voir le monastere, parce que c'est un des 3 plus importants du bouddhisme tibetain et parce que il s'en degage un atmosphere unique. Rien a voir avec la grandeur doree des temples bouddhistes thais, ici, la ligne est minimaliste, les constructions en terre seche qui constituent les differents temples sont autant de lignes simples et douces, de bosses, de stupas reduits a leur plus simple expression. Ici, l'architecture fait penser aux villages du desert de l'Afrique du nord. Couleur terre, le monastere est monochrome a l'exterieur, mais a l'interieur : 9 temples decores avec minutie de fresques representant les bouddhas, les bodisatvas, les demons et les deesses, des couleurs extremement bien conservees par l'obscurite des lieux - sans lampe de poche, rien a faire, mais nous on y avait pense, ehe! L'impression qui s'en degage est eblouissante, tant le monastere est simple dans sa forme exterieure et elabore dans ses fresques interieures. Un lieu magique.

A Tabo, ou on est restes deux nuit, on a pu egalement se familiariser avec les yaks et admirer la vallee, de haut, sans perdre cette impression d'etre arrives sur une nouvelle planete.

Et puis on a repris la route pour Kaza, la grande ville de la vallee du Spiti, qui doit faire a tout casser 1000 habitants. Une maison tibetaine pour guesthouse, un petit jardin, du soleil, on etait bien, surtout que la vallee, qui s'elargit encore et laisse a la riviere Spiti la fantaisie de se ramifier en plusieurs cours qui s'etalent sur le sable, est toujours aussi somptueuse. Par contre, des que le soleil disparait, c'est le grand nord, on est alors a 3600m d'altitude. Le souffle est court, un peu mal a la tete, mais pas d'autre signe du mal des montagnes, heureusement.


Tout proche de Kaza on a fait une petite escapade dans le monastere voisin de Ki Gompa perche comme un chateau cathare sur une eminence, avec une vue de folie. Les moines t'invitent pour un chai (the au lait) dans leur cuisine de bois noirci et te font visiter les lieux. Dans la partie la plus ancienne, une simple salle de 2m carres, un moine de 200 ans au moins fait tourner un enorme moulin a priere en essayant de te vendre un chappelet a 5000 roupies (150chf)...




Et puis c'est le grand depart pour Manali, une journee de route et deux cols - le Kunzum La a 4500m et le Rothang La a 3900 m. Pour cette route, le bus n'est pas recommande (entre 12 et 15 heures si tout va bien) alors, apres moultes complications et revirements de situation picaresques on parvient a grimper dans une jeep louee par un couple de Chiliens adorables, Pato et Ale. Sur la route, on fera aussi la connaissance de Morgane et Thibault et de leur petit Camille, tous des voyageurs au long cours avec lesquels nous partagerons avec plaisir un peu de notre voyage jusqu'a Manali.


La route est toujours aussi belle mais moins sableuse plus pierreuse alors que nous quittons la vallee du Spiti pour passer dans la vallee de la Chandra, avant d'attaquer le Kunzum La au panorama eblouissant. Nous nous trouvons alors dans le Lahaul et il n'y a plus de villages. Eau, terre pierre et neige, rien d'autre. Le bleu du ciel doit etre le premier bleu du monde.
Le Rothang La, par contre, ressemble a un parc d'attraction, avec ses shops, ses indiens qui chaussent les skis pour la photo, ses chevaux et ses yaks pour touristes, nous passons et atterrissons... dans le Jura.

Manali, de l'autre cote du col, est une petite ville situee une vallee boisee, douce et pluvieuse. Le coin est accueillant et les gens, a dominante nepalaise et tibetaine, aussi. On est bien, il fait un peu moins froid et on se repose, enfin. Ces dix jours dans les vallees du Kinnaur-Spiti-Lahaul ont ete eprouvants mais on croit pouvoir dire que la nature nous a sideres, avec tres peu de choses : un peu d'eau, un peu de terre et quelques yaks dans le desert...

mardi, 16 octobre 2007

KALPA ET LE DEBUT DE LA FIN DU MONDE


Depart donc pour Kalpa depuis Sangla. Ce qui veut dire : reprendre le fil qui suivait la montagne, mais cette fois pour descendre. Encore une fois, nous avons prie et ferme les yeux. Arrives sains et saufs en bas, mais a 3 km du point de depart du bus pour Kalpa, nous avons pris nos sacs et marche avec ce sentiment etrange des explorateurs qui decouvrent un nouveau monde, mais sans savoir ou ils vont vraiment.




De la, pas de probleme, nous avons pris un bus pour Kalpa. A nouveau la route qui suivait la riviere au fond de la vallee etait magnifique et nous decouvrions, petit a petit, les massifs monstrueux de l'Himalaya. Kalpa est aussi perche a 2900m d'altitude et nous avons retrouve la un petit village aussi beau et touchant que Sangla. La difference en etait le paysage environant : un arc de cercle de montagnes magestueuses et blanchies par les neiges eternelles, les coulees des glaciers qui descendent dans la vallee et qui jouent avec les derniers arbres de haute montagne et deja, de grandes langues de sable gris et beige qui descendent dans la vallee. Bref, un spectacle fige mais grandiose.



De Kalpa nous avons fait nos fameux papiers pour avoir l'autorisation de traverser les hauts plateaux du Lahaul et Spiti. Et cela ne nous a pris qu'une journee........




Et nous sommes partis. C'est bien la que l'aventure commencait. Meme si nous avions eu auparavant des petits extrait de la beaute himalayenne, nous ne pouvions nous douter de ce qui allait arriver. La premiere heure de bus nous glissa le long de la vallee, l'eau turquoise et laiteuse suivait la route et nous suivions la riviere. Apres ces kilometres, la vegetation avait disparu, plus d'herbe, plus d'arbres, plus de buissons, plus de vert ! Mais des roches blanches, des ardoises noires, du granit gris et du sable beige se melangaient difficilement comme de la pate a modeler et dessinaient la montagne. L'eau en bas creusait les rochers tombes bien avant notre passage et cela creait de magnifiques sculptures aux courbes douces que l'eau sait si bien faire.




Du fond la vallee, nous avons subitement grimpe le long d'une falaise de roche pour nous trouver a plus de 1000m de ce point d'eau rassurant. Les courbes de la route etaient creusees dans la montagne et suivaient parfois des chemins moins rassurants. La route etait un peu comme quand vous regardez un filet d'eau descendre sur une vitre, son chemin n'est pas direct, mais prend parfois des directions aleatoires que vous ne comprenez pas mais qui dessinent un chemin ou la droite n'existe pas. Donc encore des frayeurs et un peu de transpiration malgre le froid.




Du haut de la montagne, vous suivez alors les differents massifs, pas de neige, pas de vegegation, seulement des vallees de rocaille creusees par l'eau. Vous traversez de petits villages, sortes d'oasis au milieu de ce desert aride des hauts sommets ou le vert des plantations vous rassure le temps de les quitter a nouveau. Vous prenez des photos, vous imaginez que vous pourrez capturer cette grandeur. Mais non, impossible ! La grandeur et la beaute de cette vallee ne pourront pas rentrer dans un appareil. C'est trop grand, il y a trop de details, trop de montagnes, trops de pics et trops de courbes. Il y a vraiment un sentiment profond d'etre sur une autre planete.



Apres quelques heures de vertige, la route nous transporta a nouveau pres de la riviere au fond de la vallee. Ici, les pommiers sont legions, en dehors des garnisons militaires que la Chine, toutes proches, impose.

Et puis vous arrivez dans la vallee du Spiti. Vous etes bien au fond de la vallee mais a plus de 2500m d'altitude. La gorge etriquee de la riviere s'ouvre a vous comme si elle avait decide de vous donner plus d'air, alors que l'altitude vous en donne moins. Tout ici n'est que sable et montagne. L'aridite du sol est telle que seules les terrasses permettent de grapiller un peu d'eau de la riviere. Le beige est dominant. Mais tout les beiges sont la, les pales des sables, les flamboyants des faces montagneuses et les presque rouges des sommets abruptes encore secs de la neige qui arrive.





Vous ouvrez la bouche pour respirer cet air froid et piquant. L'humidite ambiante est a moins de 10 % ! Vous devez boire beaucoup pour ne pas vous dessecher. Mais vous restez la bouche ouverte a cause de toute la beaute qui s'offre a vous. Vous ne pouvez pas croire que des gens vivent ici. Nous etions la, au milieu de ces pics et ces massifs, au milieu de cette plaine de sable, au bord de cette riviere toujours turquoise mais transparente comme la glace. Nous etions la, en admiration devant ce spectacle qui n'en finissait pas.

Nous sommes arrives a Tabo, petit village oasis pour nous reposer apres ces 10h. de bus. La tete pleine de courbes et sable !

HIMACHAL PRADESH ou LES MONTAGNES HIMALAYENNES








Apres Chandigarh, nous avons pris un petit train (toy train) pour Shimla. Ce petit jouet pour adulte devait nous faire grimper de la plaine du Punjab jusqu'a 2000 m. d'altitude en 6 heures. Evidemment ce ne sont que des heures theoriques car la realite nous a fait rester assis 9 heures ! Mais cela nous a permis deja de prendre l'ambiance des montagnes en suivant les premieres cretes de l'Himalaya.

Tant du cote du Sikkim vous avez de grandes montagnes qui partent du fond de la vallee jusqu'aux sommets enneiges, tant en H-P, les montagnes grandissent regulierement depuis une plaine jusqu'au fin fond des massifs himalayens.

Arrives a Shimla, le soleil etait toujours de la partie et nous y sommes restes 3 nuits. Avons profite de batiments anglais en pierre grise de granite et de cette ambiance british a l'ancienne ou le the de 5h. n'est pas a louper.

La, nous avons profite d'organiser notre periple dans les valles eloignees du Lahaul et Spiti. Celles-ci sont si reculees dans les montagnes que cela en fait les regions les moins peuplees de la planete.... Mais du coup il fallait savoir si les differents cols etaient franchissables (jeep ou bus, je vous rassure, mais cela ne me rassurait pas, moi, voyant l'etat des bus....) et si nous pouvions obtenir les permis necessaires pour cette region, trop proche du Tibet pour etre visitee sans inscriptions dans 5 bureaux, 3 offices et 1 facture pas trop salee....

Mais etrangement, ca c'est tres bien passe et l'office du tourisme de Shimla nous a repondu tres clairement sur la maniere de faire et les "facilites". Donc depart de Shimla pour la region du Kinnaur.


9 heures de bus nous on fait parvenir jusqu'a Sarahan, magnifique petit village d'altitude ou un temple Hindou tres ancien et repute dominait la vallee du Kinnaur. Cette vallee, qui debute apres 3 heures de voyage de Shimla est deja d'une splendeur incroyable. Des forets de pins sur les hauts cols (2500 m environ) jusqu'aux cultures en terrasse dans la vallee en bas, vous etes transportes (ou secoues selon la route....) de haut en bas en traversant des paysages grandioses de roche et de sable qui se battent avec la vegetations encore presente. Bref, 9 heures longues mais belles.


De Sarahan ou nous ne sommes restes que 2 jours, nous sommes partis pour Sangla. La particularite de Sangla c'est que ce village se situe a 2600 m. d'altitude et que vous arrivez par le fond de la vallee. Donc pour ceux qui suivent..... une route des plus pittoresques et difficile que j'ai pu voir. La description en est simple : falaise de 600m a pic et route creusee ou "collee" a la falaise.... Evidemment, vous faites normalement votre priere avant ! Mais la, vous faites votre priere avant, pendant, et apres.... parce que vous etes bien arrives !

L'autre particularite de Sangla est que, quand vous etes en haut, une autre vallee s'ouvre a vous avec des montagnes tout autour a plus de 6000 m d'altitude. C'est un peu comme si vous deviez traverser un passage secret pour arriver dans un autre monde un peu mysterieux.

D'ailleurs le secret de Sangla c'est aussi ses plantations de pommiers, entourees de cannabis qui poussent commme de la mauvaise herbe. C'est un peu la "happy valley of Kinnaur". Mais nous sommes restes sages et les touristes qui ont essaye nous ont dit que ca ne vallait pas le coup.... peut-etre pour se garder le secret !



A Sangla, vous avez un magnifique village avec des maisons en pierre et en toit d'ardoise. Les temples sont tres sacres et souvent associes a la religion "Bon". Ancienne religion du Tibet et des environs, c'est elle qui a influence le bouddhisme tibetain pour en faire ce qu'il est aujourd'hui. Ces lieux sont si fortement charges en energie et en devotion qu'il n'est pas autorise de prendre de photos ni de toucher les murs ou les autels en bois.



Nous avons decouvert la une population encore tres traditionnelle et un autre village a 1\2 heure de marche. Les maisons etaient vraiment preservees de la modernite et nous avons flane dans les petites rues ou anes, moutons et vaches circulent librement en mangeant du cannabis. Difficile de quitter ce lieu magique, mais nous etions dans une course contre la neige, qui pouvait nous faire revenir sur nos pas (650 kms) si nous n'arrivions pas a passer certains cols. Alors apres 2 jours mais 1 seul nuit, nous sommes partis pour Kalpa.

CHANDIGARH ET LE SOLEIL







Apres 50 heures de voyage dont 27 a se battre avec les cafards du train et plusieurs autres, a la gare de Delhi, a se battre avec des indiens pour acheter un billet de train, on arrive enfin dans cette ville... d'Europe.



Pour la petite histoire Chandigarh a ete dessinee par l'archistecte Le Corbusier dans les annees 50 a la demande de Nerhu qui voulait en faire la premiere des cites modernes d'Inde. Force est de constater que Chandigarh est la seule en son genre en Inde encore aujourd'hui.

La ville est concue de maniere rationnelle, en secteurs qui sont separes par des routes a voie rapide. Les secteurs eux-memes ne disposent que de petites rues qui sont destinees a la ciculation lente et sont pourvus de grands espaces verts. Comme presque tous les batiments n'ont qu'un etage, on est dans la ville sans vraiment s'en rendre compte tant l'espace est ouvert et aere. Il y a egalement de grands parcs bien entretenus. Tout ca n'a rien a voir avec une ville indienne, la ville est calme, ouverte, peu polluee, on croit rever. On en avait voulu a l'epoque a Le Corbusier d'avoir dessine alors les plans d'une ville concue pour la circulation automobile alors qu'elle etait quasi inexistante. Aujourd'hui, on ne peut que constater l'esprit visionnaire de l'architecte, car la ville ne souffre pas d'embouteillages et beneficie du calme et de la verdure a l'interieur de chaque secteur.














Quelques batiments officiels valent le detour comme la Haute cour de justice et la Chambre des representants de la Ville, mais c'est ensuite une affaire de gout, le modernisme, ca ne plait pas a tout le monde. Aline a cependant bien apprecie l'ambiance d'un film de Tatie qui se degage de l'immense parvis (un tarmac!) devant la Haute cour, desert, habite seulement par quelques taxis indiens d'epoque et de gardes qui s'ennuient.




Et puis il y a un pendant a cette ville, le Rock Garden de Nek Chand, un monsieur qui a travaille a la construction de Chandigarh. Mais dans les annees 70, Nek Chand s'est dit que toutes ces lignes droites , ca n'allait pas alors il a cree un petit royaume de la fantaisie, a partir de materieux de recuperation (ceramique, verre, interrupteurs, morcaux de plastique...) et de pierres du coin. Il a cree un monde qui s'etend sur 2ha, avec des palais, des ponts, des rivieres, des tours, des maisons mais aussi des animaux, de gardes et des princesses et des creatures fantasmagoriques. Le Rock Garden, cree sur 30 ans, et toujours en evolution, est comme un reve, drole et absurde, mais vraiment attachant.













Ces quelques jours a Chandigarh nous ont rechauffes avant d'attaquer la montagne, du serieux, du solide, du froid, mais de l'eblouissant.

PRASHANT A GAGNE ! NOUS, ON EST DE RETOUR!











Salut la compagnie ! Eh oui, cela fait bien un mois que nous n'avons pas donne de nouvelles et nous voici arrives a Manali pour quelques jours et du coup, on va se remettre a jour !

Tout d'abord, Prashant a gagne ! Eh oui, vous ne vous doutez pas des fetes qu'il y a eu pour cet evenement national. Mais nous, comme prevu, nous etions partis pour le Sikkim, a Gangtok. Nous avons fui un peu par peur des represailles, si cela n'avait pas ete le cas !



Gangtok, ville capitale, nous y sommes reste quelques jours pour nous familiariser avec la population (un peu trop indienne a notre gout !) mais malgre cela, nous avons trouve un hotel correct et surtout de petits restos ou la bouffe tibetaine etait notre plaisir quotidien.





Apres quelques ballades et l'achat de chaussettes et de bonnets, nous sommes partis pour Rumtek a 1 heure de bus de Gangtok. Nous avons trouve une petite guesthouse tranquille au milieu de la montagne et y sommes restes 1 semaine. La maison etait geree par une famille tibetaine, et nous avons pu nous reposer a l'abri de la pluie qui ne nous a pas vraiment quitte, mais qui nous laissait appercevoir parfois deja des montagnes de l'Himalaya. Les temples et l'ambiance nous ont vraiment plu et nous en avons profite aussi pour assister a des Pujas (ceremonies) dans les temples bouddhistes.



Malheureusement les photos n'etaient pas autorisees, mais imaginez une grande piece au plafond de 4 metres, peintes de fresques tibetaines (mantra, dieux et bouddha divers) aux couleurs dominantes chaleureuses rouge sang-de-buffle et jaune soleil. Imaginez ces moines en tailleur sur leurs coussins, prier avec ces voix graves et repetitives. Imaginez aussi des ponctuations sonores par des trompettes (style cor de chasse au niveau du son mais comme des cors des alpes au niveau de la forme) et des cymbales decalees et stridentes pour marquer les differents phrases. Imaginez encore la luminosite sombre de l'aube ( 7 heure du matin) et la fumee de l'encens se faire rechauffer par des rayons de soleil matinaux qui traversent les petites fenetre du temple. Imaginez enfin la serenite grace a la repetition sonore des textes et des chants. Voila, vous y etes! Vous pouvez maintenant ressentir l'absence du monde exterieur dans ce lieu particulier ou le temps s'est arrete.


Que faire apres cela, sinon profiter de la nature environnante. Nous avons donc fait des petites marches d'1 a 2 heures dans la foret et les vallees du coin. Nous avons meme ete happes par une femme pour aller dans sa petite maison faite de terre et de paille. Nous y avons decouvert un monde different ou la simplicite etait touchante. Nous avons aussi etes presentes a toute sa famille et bu le "drogba", l'alcool de riz (un peu comme le sake, mais fait maison). Du coup nous y sommes restes plus d'une heure et avons echange beaucoup avec une de ses filles qui parlait tres bien l'anglais. Lors du retour, nous nous sommes sentis tres bien (peu-etre aussi a cause de l'alcool...) et avons eu l'impression d'avoir a nouveau echange avec le "vrai" peuple du Sikkim, celui que l'on ne voit pas car il est en retrait des chemins mais qui nourrit, avec ses cultures en terrasse, la plupart des indiens.

Nous voulions visiter l'ouest du Sikkim, mais les eboulements causes par la pluie nous ont rendu la tache tres difficile. Nous avons donc decide de partir a l'oppose de l'Inde, en Himachal Pradesh. Ca nous a touche de quitter cet etat que nous avions tant voulu visiter, mais parfois il faut savoir accepter ses propres limites et suivre son instinct.


Donc de retour a Gangtok, nous avons prepare ce periple de 3 jours : 7 h. de jeep pour quitter le Sikkim, 1 jour 1/2 de train pour traverser l'Inde d'Est en Ouest et 5 heures de train encore depuis Dehli pour arriver a Chandigarh !