vendredi, 14 septembre 2007

VOTE PRASHANT TAMANG










Non, on ne fait pas de politique - surtout pas en Inde - mais il faut bien le dire on est bien estourbis par ce dont on temoigne ici a Darjeeling.

Mais revenons a nos moutons, ou plutot a nos vaches sacrees parce que oui, cher amis, on est bien arrives en Inde, on a atteri a Calcutta precisement.
Premiere chose : a Calcutta il faut aller a pied, meme si on risque l'empoisonnement a l'oxyde de carbone, ca vaut toujours mieux que de se faire ecraser par un camion de la police qui ne s'arrete pas apres avoir detruit ta voiture - on etait la on a tout vu, le pauvre monsieur, qui a survecu, n'avait plus que ses yeux pour pleurer et un voiture bonne pour la casse. Mais bon, en tant que pieton, c'est pas le paradis non plus, c'est meme pire qu'on Indonesie, c'est a dire que t'es pas en bas de l'echelle, tu n'est meme pas sur l'echelle, t'es une cible, une proie... Pour traverser la route dans cette ville il faut avoir la foi.



Heureusement pour la foi, ca va, il y a de beaux temples comme par exemple le Kalighat. C'est le temple de Kali, deesse de la destruction qui est tres frequente par des couples qui cherchent a avoir un enfant. Prier la deesse de la destruction pour reussir a creer la vie, va chercher la logique dans tout ca... C'est d'ailleur un bon exemple de la logique indienne, celle qui te force a balancer ton bon sens bien suisse dans la premiere poubelle venue.


Apres etre restes 3 jours dans cette ville de folie, on a pris le Darjeeling Mail - le train donc - puis une jeep pour grimper sur Darjeeling situee dans une region de collines a 2000m. Le the ici, c'est vrai ,est incomparable et les environs, de ce qu'on a pu entrevoir, somptueux: des collines couvertes de cultures de the et au loin un panorama donnant sur des pics himalayens qui depassent les 8000m. Malheureusement la saison des pluies tarde a mettre les voiles et on profite plutot d'une brume digne des brouillards londoniens et d'une pluie bien persistante. On comprend pourquoi les anglais se sentaient bien ici. Mais il y a de chouettes balades a faire dans le coin et la ville est plutot agreable avec son melange de populations indiennes, nepalaises et tibetaines. Et puis il y les temples bouddhistes dont on ne se lasse pas ou les moinillons jouent au foot.
Mais le gros truc en ce moment a Darjeeling c'est la Indian Idol (Star'Ac indienne). L'un des deux finalistes de la cuvee 2007, Prashant Tamang, est originaire de Darjeeling et la finale a lieu dans 10 jours. Comme c'est le public qui decide du gagnant par sms ou telephone, c'est le branle bas de combat en ville, toutes les ecoles defilent et se reunissent pour le soutenir, des concerts sont organises, on tire dans toute la region des centaines de lignes telephoniques pour que les gens puissent voter gratuitement, on organise des meetings, les partis politiques s'en melent et appellent a la cohesion regionale pour soutenir Prashant, on fait appel a la police, on ferme des debits d'alcool... Avec Cedric on observe cette effervescence avec l'air meduse de deux vieilles anglaises qui boivent leur the en grignotant des patisseries, et on se marre tout en esperant vaguement qu'il n'y aura pas d'emeutes... on est toujours un peu suisses.


Enfin, demain on quitte Darjeeling pour le Sikkim voisin, ou la folie de l'Indian Idol sera peut-etre un peu moins grande, mais c'est pas sur, car Prashant represente toute une region, celle des collines, et est soutenu egalement au Sikkim, jusqu'au Nepal!

Enfin, rien n'est encore joue, on saura qui est vainqueur de l'Indian Idol autour du 23 septembre, d'ici la, soyez patients, on vous tient au courant...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai vécu dans l'enfer urbain et j'ai failli y laisser mes écailles. J'ai frisé la mort par asphyxie, étouffement, suffocation. La jungle Humaine et urbaine se caractérise par des remugles et des puanteurs innomables, par des brouillards épais et visqueux et des nuages pulvérulents, par des sons et des vibrations qui pèlent les nerfs et les mettent à vif. C'est dans ces moments que l'on reconnait la force de l'adversaire et je salue bien bas le courage et la ténacité de l'Aline et du Cédric. Ils ont montré une opiniâtreté sans limite dans l'exploration oh combien dangereuse de Calcutta. Au terme de ces interminables journées, je me suis retrouvé dans le ventre d'une longue chenille articulée et à roulettes -les Humains sont ingénieux! Et finalement c'est au paradis que je suis arrivé. De la verdure à perte de vue, une profusion de bosquets et d'arbrisseaux, des fleurs aux parfums enivrants, Darjeeling, le rêve. Mes antennes et ma trompe frétillent, mes coloris chatoient dans le soleil matinal, mes ailes se déploient et je prends mon envol. Adieu, ami lecteur!

A'nike a dit…

Vous voilà chez les Indiens!...et en pleine effervescence Bollywoodienne en plus !...Mais sachez que vos émeutes star académiciennes sont presque aussi valables que les nôtres…Sauf que nos jeunes ne descendent pas dans la rue…d’accord…mais quand même ! Ils font péter le standard parfois !...Et pis être au pied des plans de thé que je bois tous les matins…y a pas à dire, ça le fait grave !
Je me réjouis de lire la suite de l’aventure…Juste un truc qui me déçoit un peu dans le scénario, c’est que visiblement vous ne vous engueulez pas…vous voyagez toujours ensemble…Cédric n’a pas essayé de vendre Aline pour pouvoir se payer un billet d’avion pour un autre continent…c’est un peu mou du genoux tout ça !...ppfffff…
Bon, je vous bisouille…voui…les deux…
A’nike

Lola a dit…

ALORS QUI A GAGNE???

Anonyme a dit…

Vive Prashant... même si finalement ça s'est terminé en émeutes!!! Comme quoi, la génération Patriiiiiiic à encore de quoi apprendre sur le Vieux Continent ;-) Bon, bon. C'est vrai que votre "fusionabilité" impressionne tout le monde mais je vous rassure, personne n'a eu la mauvaise idée de parier là dessus. Non, ici on parie toujours sur les élections et autres routines suisses. On ne change pas un pays comme ça. Alors autant faire comme vous et aller voir ailleurs comment ça fait quand on peut pas traverser la route. Le seul risque ici c'est de se faire engueuler... par un chauffeur de taxi (ou de se prendre une bonne vieille p'tite amende... vous vous souvenez?). Bref, ici ça roule quoi et votre pélerinage étéroclite nous amuse toujours autant!!! baDA chumbana (je vous laisse trouver la traduction locale) A&A&C